Lancé en 2011, ARQUISTE Parfumeur se positionne comme l’une des plus récentes lignes de niche; elle se démarque des autres par sa vocation de créer une symbiose entre signification historique, émotions et fragrances. Son nom, combinaison éloquente des mots Architecture/Arquitectura, Histoire, Art/Artiste et Archive, illustre admirablement le concept de toute la collection.
Un homme est à l’origine de ces créations sophistiquées et complexes : Carlos Huber. Architecte né à Mexico, passionné de conservation historique, il a collaboré avec de grands Nez tels Rodrigo Flores-Roux et Yann Vasnier pour « capturer le temps dans un flacon »; sept flacons, en fait. La collection propose L’Etrog, Flor Y Canto, Fleur de Louis, Infanta en Flor, Anima Dulcis, Aleksandr et la dernière-née, Boutonnière no.7, en nomination pour l’« Indie FiFi Award » de 2013.
Anecdote intéressante, c’est lors du gala « FiFi Awards 2011 » qu’est née l’idée de Boutonnière no 7. Carlos se souvient d’une expérience olfactive lors de cette soirée :
« À l’occasion de cette réception en tenue de soirée, Rodrigo Flores-Roux avait apporté des boutonnières de gardénia pour moi-même, Yann Vasnier, l’évaluatrice olfactive Sophie Bensamou et trois autres amis. Les hommes les arborèrent au revers de leur smoking, les femmes en ornèrent leurs cheveux. La soirée était animée, gaie, enivrante, ponctuée de rires et de danses. Lorsqu’elle tira à sa fin, je remarquai que ma boutonnière de gardénia était un peu écrasée par toutes les accolades échangées, mais la blancheur immaculée de sa fleur exhalait toujours un parfum extrêmement vif qui contrastait, par sa fraîcheur, avec l’atmosphère capiteuse, moite et enfumée des lieux. L’essence était florale, bien sûr, mais sa touche verte me semblait décidément masculine. Parmi toutes les fragrances qui me rappelleront toujours la joyeuse excitation de 2011 (l’année de lancement d’Arquiste), celle-ci restera le symbole de cette soirée marquée par l’inspirante fraîcheur de cette boutonnière ».
Le gardénia est la fleur au plus grand pouvoir évocateur féminin et pourtant, Boutonnière no 7 en est sa version masculine. L’idée de Carlos a évolué vers la création d’une fragrance digne d’un tableau impressionniste :
Mai 1899, Foyer de l’Opéra-Comique, Paris
Pendant l’entracte, un groupe de sept jeunes hommes se réunit dans le Grand Foyer, à la recherche de nouvelles conquêtes. Les femmes papillonnent autour d’eux, irrésistiblement attirées par le parfum vif et frais des boutonnières de gardénia rehaussé par la bergamote et la lavande de leurs eaux de Cologne. La « Fleur de l’Opéra » exsude son élégance masculine avant d’exhaler son dernier soupir, amoureux sacrifice floral sur le revers d’un veston.
Le parfumeur Rodrigo Flores-Roux a accepté le mandat d’animer cette scène. Était-il possible de créer un parfum masculin inspiré du gardénia ? Un homme habitué aux effluves de savon frais des eaux de Cologne serait-il tenté de l’utiliser pour lui-même ? Une femme attachée aux fragrances fleuries immaculées et aux parfums verts se laisserait-elle conquérir par Boutonnière no 7 ?
De nombreuses composantes de Boutonnière no 7 peuvent vous séduire. Les contrastes des notes florales modernes, les touches plus terreuses et mystérieuses du vétiver opposées aux pétales blancs et charnus s’entremêlent pour créer une composition équilibrée et sophistiquée. Après tout, la fragrance que vous choisissez est le reflet de votre propre histoire.
Faits parfumés :
- Un homme choisit sa boutonnière avec autant de soin qu’une chemise fraîchement repassée ou une paire de chaussures bien cirées. La fleur recèle un enchantement éphémère et fragile : elle est cueillie et portée en boutonnière avant de se flétrir avec grâce.
- Lorsque les femmes dansaient ou lorsqu’elles embrassaient leurs partenaires, le parfum des boutonnières était censé les étonner et les ravir.
- Toutes les fleurs se portaient à un moment donné et dans un but précis; c’est épinglé au revers des vestes de smoking que le gardénia a acquis sa réputation de « Fleur d’Opéra ».